Origine & Histoire


Angelo MESSINEO, professeur de Karaté Do Shotokaï au club Arts Martiaux des Canuts: “Cette présentation n’a bien entendu pas pour but l’exhaustivité mais plutôt de donner certains éléments de compréhension aux grands courants martiaux qui sont à l’origine du style Shotokaï.”

Il s’agit d’une méthode de combat sans arme, utilisant de façon rationnelle les armes naturelles du corps humain.
Emergence de ce style de combat durant l’occupation Japonaise qui interdisait la possession de toute arme.

La voix de la main vide.

 

SITUATION GEOGRAPHIQUE


Archipel des RYU-KYU (entre KYU-SHU et TAÏWAN 1100kms)

NAHA / SHURI / TOMARI AU SUD

 

INTRODUCTION


L’île d’Okinawa est la patrie du KARATE-DO :

  • Annexé par le JAPON en 1879
  • Le Roi d’Okinawa était le vassal de l’empereur de Chine depuis le XIV° siècle. Ainsi, à chaque nouvelle accession au trône, une délégation chinoise était envoyée sur l’île pour recevoir un tribut de la part du nouveau roi.
  • D’après le “Journal d’ÔSHIMA” rédigé en 1762 par un officier d’Okinawa, un expert de boxe chinoise du style du Nord nommé KUSHANKU aurait fait partie de la délégation à cette période. Cet expert aurait séjourné dans un village, KUMEMURA (proche de NAHA) réservé à la communauté chinoise. Il aurait transmis un kata à deux élèves OKINAWAÏENS. Le kata KUSHANKU de nos jours KANKU.

 

TROIS STYLES DE KARATE


  • NAHA-TE : ECOLE DE MAÎTRE HIGAONNA
    (Origine du GOJO-RYU). DEVIENT SHOREY-RYU AU XIX SIECLE
    PROCHE DES STYLES DE COMBATS DE CHINE DU SUD

    MAÎTRE HIGAONNA (1853-1915)

    Né à NAHA (capitale d’OKINAWA). Etudie une boxe chinoise nommée la « Grue Blanche » pendant 15 ans en CHINE. De retour à 40 ans il crée son propre style le NAHA-TE

 

 

 

 

  • SHURI-TE : ECOLE DE MAÎTRE ITOSU (origine du SHOTOKAN et WADO-RYU)
    PROCHE DES STYLES DE COMBATS DE CHINE DU NORD
  • TOMARI-TE : ECOLE DE MAÎTRE MATSUMURA SOKON
    CES DEUX STYLES PROCHES FUSIONNENT AU XIX SIECLE POUR DONNER LE SHORIN-RYU

 

ORGANIGRAMME


KU-SHAN-KU (1762)
Expert chinois, qui aurait enseigné la Boxe Chinoise TO-DE (la main de CHINE) au premier grand expert de SHURI-TE.

 

SAGUWAKA KANGA (1733-1815)

SAGUWAKA KANGA (1733-1815)

Seigneur d’Okinawa, né à SHURI envoyé par son gouvernement en Chine pour apprendre la culture et les sciences Chinoises et en serait revenu ayant acquis l’art du combat Chinois TO-DE. Sa fonction était entre autre d’escorter les navires qui portaient tribut à la Chine, charge qui était confié aux tous meilleurs experts dans l’art du combat. Il est considéré comme le premier enseignant du TO-DE à Okinawa à avoir « ouvert » une école (dans la mesure où à l’époque l’art du combat était transmis de manière ésotérique) et se donna le surnom de TO-DE SAGUWAKA.

 

 

 

 

MATSUMURA SOKON (1809-1896), Élève de  SAGUWAKA KANGA

MATSUMURA SOKON
(1809-1896)

Connu comme garde du corps de trois rois d’Okinawa, il est considéré comme l’initiateur du SHORIN RYU. Il enseignait des katas tels que NAIHANCHI (un seul kata pour les trois TEKKI), CHINTO (GANKAKU), PASSAÏ (BASSAÏ) dont il serait le créateur.

 

 

 

 

 

 

ANKO AZATO (1828-1906), Élève de MATSUMURA SOKON

ANKO AZATO (1828-1906)

Né à AZATO (entre NAHA et SHURI). Officier de confiance du roi il devint son conseiller privé. GICHIN FUNAKOSHI était dans la même classe que son fils, à l’école primaire, et c’est tout naturellement qu’il devint son disciple, en même temps que celui d’ITOSU (AZATO et ITOSU étaient très amis). Excellent en équitation, KENDO, KYUDO (tir à l’arc).

 

 

 

 

ANKO ITOSU (1831-1915), Élève de MATSUMURA SOKON 

ANKO ITOSU (1831-1915)

(Le cheval de fer)

C’est lui qui introduit la pratique du SHURI-TE dans les programmes d’éducation physique des écoles d’Okinawa à la fin du XIX ° siècle. Il est le créateur en 1905 des Katas PINAN (HEIAN) à partir de KUSHANKU et PASSAÏ, il voulait simplifier ces derniers pour une approche plus éducative.
Créateur des trois TEKKI.

 

 

 

GICHIN FUNAKOSHI (1868-1957),  Élève de Maître AZATO puis Maître ITOSU

GICHIN FUNAKOSHI
(1868-1957)

GICHIN FUNAKOSHI : le lien entre Okinawa et le Japon
Né à SHURI.
Instituteur issu d’une famille de la petite noblesse d’Okinawa, il apprit le SHURI Te auprès de ses 2 maîtres. Il se rend à TOKYO, en 1917 puis en 1922 où il effectue une démonstration publique, pleine de succès, devant le ministre de l’éducation Nationale. En 1930 avec la montée du nationalisme l’idéogramme KARA est préféré au terme chinois TO (désignant la CHINE). Le suffixe Do fut rajouter ainsi naquit le KARATE-DO (la voie de la main vide), qui remplacera TO DE (la main de CHINE).
Ces élèves construisirent un dojo à TOKYO (1935), le « SHOTOKAN », la Maison de SHOTO (SHO le pin, To les vagues nom de plume des poèmes qu’il écrit).
C’est ainsi qu’est né Le style SHOTOKAN.

 

 

A la mort de GICHIN FUNAKOSHI, deux groupes se distinguent:

Un pour la compétition (la JKA Japan Karaté Association), avec MAÎTRE NAKAYAMA (1913-1987)

MAÎTRE NAKAYAMA
(1913-1987)

Fils de médecin militaire issu d’une lignée de samouraï. Il pratique pendant 5 ans avec Maître FUNAKOSHI. Après 11 ans passés à Pékin il revient auprès du maître. En 1957 il organise les premières compétitions à TOKYO

 

 

 

 

 

Et l’autre pour le karaté traditionnel (NKS : NIHON KARATE-DO- SHOTOKAÏ)

GENSHIN HIRONISHI Président de la NKS jusqu’en 2000 Suite au décès d’EGAMI.

 

 

 

 

SHIGERU EGAMI (1912-1981)

SHIGERU EGAMI
(1912-1981)

Créateur du Style SHOTOKAÏ
Né le 07/12/1912 à OMOUTA préfecture de Fukuoka sur l’île de KYUSHU.
En tant que dépositaire du Karaté-do créé par MAÎTRE GICHIN FUNAKOSHI, il insuffle une nouvelle dimension à cet art :
La découverte du karaté souple remonte en 1942, le MAÎTRE EGAMI abandonne sans regret le style qu’il pratiquait jusqu’alors.
Livre : KARATE-DO à l’usage des professionnels.

 

 

 

 

AOKI HYROYUKI (1936), Assistant de SHIGERU EGAMI

AOKI HYROYUKI
(1936)

AOKI HYROYUKI
(1936)

Né en à Yokohama
Passionné de peinture et de théâtre.
Crée le Shintaido dans les années 1970.
C’est un ensemble unique de mouvements permettant d’utiliser le corps comme moyen d’expression et de communication. Mêlant à la fois pratique physique et artistique.

 

 

SHINTAÏDO USAMI TADEO (1919-1979), Assistant de SHIGERU EGAMI

USAMI TADEO (1919-1979)

Issu du SHYTO-RYU

 

 

 

 

 

 

LE SHOTOKAÏ


  • La recherche de l’efficacité par le relachement qui induit une acceleration des techniques
  • Porter le coup en transperçant ! Importance du travail d’IRIMI (esquive)
  • Chercher inexorablement la distance (le MA-AI) juste
  • Chercher à ressentir l’intention du partenaire pour entrer directement sur sa garde (sen no sen), avant le départ de l’attaque.
  • Créer un maximum d’énergie et de presence avec le plus de décontraction et de disponibilité physique possible
  • L’objectif est de développer un maximum de force, d’énergie et de présence en restant le plus léger et le plus détendu possible
  • On recherche la victoire sur soi-même et l’harmonie avec l’autre
  • Les déplacements, au lieu d’être saccades, seront fluides
  • Les attaques de poing et de pieds doivent être allongées, libérées, très fluides

 

 

DELEGATION ETRANGERE


Maître TETSUJI MURAKAMI (1927-1987)

TETSUJI MURAKAMI
(1927-1987)

En 1957 arrive en France et pratique le SHOTOKAN découvre le SHOTOKAÏ avec Me EGAMI.
Responsable Europe (1968), France, Suisse, Italie, Portugal, Allemagne, Yougoslavie.

 

 

 

 

 

 

Maître HARADA MITSUSUKE (1928)

HARADA MITSUSUKE
(1928)

Exporta le SHOTOKAÏ au Brésil (Basé en Angleterre).

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs assistants dont :
Patrick HERBERT

Patrick HERBERT

5ème DAN
EXPERT FEKAMT
Directeur Technique National KDSE (Karaté-do-Shotokaï Europe)

 

 

 

 

 

 

 

RECAPITULATIF



Catégories

ARTS MARTIAUX DES CANUTS